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La newsletter du mois de mai

Qu’est devenu le vent de liberté qui a permis l’essor de l’autopublication ?

Avec l’essor du numérique, un vent nouveau se met à souffler sur l’édition en début de siècle. Fini le carcan du monde éditorial, la dictature du sérail germanopratin, vive la liberté ! Grâce aux nouvelles technologies de la communication les différents intermédiaires entre l’écrivain et le lecteur volent en éclat. On aurait pu imaginer des textes viscéraux, des journaux de corps malades, des fresques hallucinées, des romans illisibles mais nécessaires. On aurait pu penser que le chaos accoucherait d’un peu d’inédit, de bizarre, de vivant…

… Finalement, la révolution n’aura été que technologique.

L’article de Mary

Parution le 1er mai 2025

L’article de Catarina

Autoédition : la révolution manquée

Parution le 8 mai 2025

« Mai, mai, Paris mai », Claude Nougaro

Ces temps-ci, je l’avoue, j’ai la gorge un peu âcre

Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre

Mais chaque jour qui vient embellira mon cri

Il se peut que je couve un Igor Stravinsky

Pourquoi Claude Nougaro m’a « scotchée » avec ces 4 vers ?

Chez Nougaro, même la banalité est tendue par l’émotion. Il ne dit pas « je vais mal », mais j’ai la gorge âcre — comme si la parole, déjà, était gênée, chargée, embourbée dans le monde.
Le Sacre du Printemps de Stravinsky, c’est la naissance, la transgression, la révolution musicale par excellence. Ici, elle ne sonne plus comme une naissance, mais comme un massacre.
L’époque détraquée a déformé l’élan sacré. Ce qui devait être vital est devenu violent.
Et pourtant.
L’espérance poétique reprend le dessus. Pas un espoir politique ni social. Non. Un espoir de création. Chaque jour va insuffler une force nouvelle à ce cri rauque, amer, étouffé. Chaque jour va le rendre un peu plus beau. Pas plus fort. Plus beau. C’est là toute la nuance.

Et enfin, ce miracle.
Non seulement il se reprend, mais il ose. Il rêve. « Il se peut que je couve un Igor Stravinsky », un autre Sacre, une autre œuvre incandescente. C’est comme s’il disait : « je ne sais pas si je survivrai à cette époque. Mais peut-être qu’un cri magnifique en sortira ».


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