Stratégies efficaces pour séduire les auteurs débutants

Comme chantait Dutronc : « Il est sympa et attirant, mais, mais, mais, attention… » Le zéditeur aussi est sympa et attirant. Il n’est quand même pas un truand, comme le dragueur, mais, mais, mais il est quand même un peu menteur.

Le miroir aux alouettes, ça vous dit quelque chose ? Il s’agit d’un dispositif tournant, muni de petits miroirs réfléchissant les rayons du soleil, utilisé par les chasseurs pour attirer les petits oiseaux et les alouettes.

Alouettes, gentille alouette, je te plumerai.

Bon, n’allons pas jusque-là, le zéditeur ne vous plumera pas, non. Ou du moins, on l’espère.

Mais revenons à nos miroirs, nos alouettes, nos auteurs novices et le Book Business. Et répondons sans plus tarder à la question cruciale :

Comment attirer les auteurs quand on est zéditeur ?

Un bon miroir à alouettes et de la glue. Le tour est joué.

Pour attirer un auteur encore pied tendre, il faut le faire rêver à une vie de book star. Et que fait une book star ? Elle passe dans les médias, elle est invitée dans les librairies pour signer des piles de livres. Le zéditeur sait cela, et c’est donc ce qu’il va vous promettre, ou, pour continuer à filer ma métaphore : vous le faire miroiter.

Le zéditeur va donc vous concocter (heu… c’est d’ailleurs vous qui allez le réaliser) un Dossier de Presse qu’il adressera à son fichier de journalistes. Généralement, il va diffuser ce Dossier en plusieurs dizaines d’exemplaires, à tous les médias locaux pour commencer et à quelques grands médias nationaux. C’est formidable. Et parce que le zéditeur est écologiste, il va bien entendu adresser votre DP par email, une centaine de zimails à des centaines de journalistes qui en reçoivent des milliers dans l’année, dont plusieurs dizaines justement de votre zéditeur. Inutile de préciser que ces zimails, les journalistes ne les ouvrent même pas.

Mais vous, en revanche, vous avez un copain, voire une cousine qui bosse à la Dépêche, ou la Provence, ou la Voix du Nord, bref, quelqu’un sur qui vous pouvez réellement compter. Quelqu’un qui va vous mijoter un sacré article. Sauf que cela ne servira à rien, si votre éditeur n’est pas à la hauteur.

Mais avant de pousuivre : une petite révision s’impose

Voici un Quiz qui vous permettra de mieux décripter la proposition de « votre éditeur » prêt à publier votre livre.

SI vous avez obtenu 100% de réponses justes (les résultats s’affichent après que vous avez validé vos réponses), vous connaissez parfaitement la chanson de l’édition à compte d’auteur cachée derrière le masque de l’édition à compte d’auteur.

Mais si vous avez de « mauvaises » réponses, voici l’occasion d’en parler, ne croyez-vous pas ?

Il est alors temps, si vous ne l’avez pas déjà fait de vérifier si votre zéditeur a un distributeur et un diffuseur, et si votre livre est bien en vue chez les libraires de la Région, et les libraires bien prévenus que vous allez faire une opération médiatique. Autrement, les trois personnes qui auraient pu acheter votre livre repartiront bredouilles. Remarquez, vous aurez toujours une coupure de journal que vous pourrez classer dans votre album. Vos petits enfants seront fiers d’apprendre que dans les années 20, leur grand-père ou leur grand-mère avait fait la une des actus littéraires.

Une véritable campagne médiatique ne se fait pas ainsi. Pour intéresser les médias, un éditeur doit être connu, présent, actif, faire parler de lui en continu, avoir une véritable écurie d’auteur, être connu des libraires, fréquenter assidument les journalistes et les influenceurs, envoyer non seulement des DP, mais des « hommages » : des piles de livres, à des cibles hyper choisies. Et certains éditeurs indépendants le font très bien à leur niveau.

Je peux vous dire cela parce que j’ai vécu les deux situations (télé, radio, presse nationale, conf, et tout le toutim chez un éditeur, versus mon DP envoyé à 200 journalistes qui l’on fichu directement à la corbeille, puis des amis providentiels, des articles formidables dans la belle presse régionale (page entière ou pas moins de ¼ de page), mais zéro bouquin en librairie grâce à mon zéditeur… Je peux vous assurer que la différence des ventes se chiffre en centaines, voire en milliers).

Avant de signer, vérifiez si la personne qui vous tend le contrat ne serait pas des fois… un zéditeur.

Ah oui, au fait, la glue ? C’est le contrat. Parce que même mauvais, un contrat reste un contrat qui lie deux parties pour le meilleur et le pire, et souvent pour trop longtemps.

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