« Vif Éclair », l’histoire du petit renne qui rêvait de tirer le traîneau du père Noël est mon premier livre.
J’ai à peine plus d’un an, il faut me relire cette histoire cent fois par jour. Tout le monde s’y colle. Je connais le texte par cœur. Les gens croient qu’à mon âge je sais déjà lire : prodige !
Voilà, le virus m’est inoculé. Je ne cesserai jamais de lire ; les livres accompagneront et illumineront ma vie.
Très vite, je veux devenir écrivaine. Mais ma plume est sèche. Aucune imagination. Ou pas grand-chose, des phrases dont aucune ne me communique le grand frisson.
Alors, je cesse de croire en ma destinée de « femme de lettres » et
je tire le rideau de fer,
abandonne le rêve,
longtemps,
des années,
au cours desquelles, je fais des tas de choses étonnantes, j’ai des métiers et des hobbies passionnants et bizarres.






Me voici à la fac d’Aix-en-Provence, où je suis des études de littérature italienne, de cinéma. Fellini, Pasolini, en long, en large et en profondeur,
J’occupe des emplois variés, parfois surprenants : chocolatière, responsable de direction, de formation, acupuncteur, etc.
Je découvre de curieux continents à travers de curieuses pratiques : kendo, iaïdo, japanese cooking. Et toujours la littérature, le cinéma (Mishima, Kawabata, Ozu, Kurosawa)
Et puis la Chine antique, avec l’étude de l’acupuncture traditionnelle. Au passage, je rencontre des hommes remarquables : C. Laville-Méry, Révérend Père Larre, Jean-Louis Blard, Thierry Bollet…
Je forme, aide, ausculte, écoute, donne des soins, toutes sortes de soins, à des tas de personnes, pendant longtemps, des années.
J’écris des livres professionnels, je voyage beaucoup pour mon travail.
Je fais la connaissance d’une femme merveilleuse : Roberta Rivin, qui m’apprend à renouer le lien avec les esprits de la nature. C’est elle qui me montre que je marche à côté de mes mocassins ; elle qui me permet d’admettre que ma vraie vie est la littérature, et que j’errerais aussi longtemps que je ne me serais pas mise au travail.
Des gens comme Roberta, ça te permet de remettre ta vie à l’endroit, même si le monde marche sur la tête.
J’ai de la chance : celle de toujours rencontrer des personnes merveilleuses.
Bien sûr, pendant ce temps, j’ai connu toutes sortes d’hommes, avant de rencontrer « le bon », comme on dit
Alors voilà, aujourd’hui, c’est : mari, chat, jardin potager, petite maison dans la nature, écriture, et le cœur grand ouvert pour y loger tout ce et tous ceux que j’aime.
Et la vie m’a appris que
