Le monde perdu d’Adieu Amériques

Il faut du temps pour réaliser que l’époque dans laquelle nous avons grandi est révolue, que ce monde n’est pas une image figée, mais au contraire une rivière dont l’eau ne cesse de couler.

Le temps nécessaire à cette prise de conscience s’appelle l’âge, que par force, on rebaptise un jour vieillesse.

Toutes ces choses, ces objets, ces sensations qui ont nourri notre enfance, ce monde fantastique, vivant, palpitant que nous avons découvert avec émerveillement finit par se transformer en une page du passé, un air d’autrefois.

« Cet air est-il encore audible aujourd’hui ? »

Telle est la question que je me suis posée en écrivant Adieu Amériques, avant de décider que c’était un point sans importance, car le passé appartient à tout le monde, et que tout le monde y est bien venu, à condition bien sûr que l’auteur ne s’en proclame pas le propriétaire. J’entends par là : à condition que l’auteur s’engage à puiser dans sa mémoire la part d’universel.

Les personnages d’Adieu Amériques, comme les marionnettes du théâtre d’ombre, ne font que passer derrière l’écran de l’Histoire. Et j’ai choisi ce moment particulier (fin des années 60) avec le sentiment que cette décennie peut encore nous inspirer une énergie et une force dont nous avons cruellement besoin aujourd’hui.

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